desoler pour le double post mais je voulait pas mettre les deux histoires dans le meme messages
Le dernier combat de Demos.
Le monde n’était que flammes et cendres. Les cieux teintés d’une ombre sanglante projetaient sur ce qu’il restait de la ville de Marconia une lueur de fin du monde. Des tirs sporadiques résonnaient aux travers des innombrables rues de ce qui fut autrefois la capitale florissante de la planète Descios IV. Une pluie de cendre s’abattait sur les décombres. Les armures de ceux qui tenaient encore l’hôtel de ville n’en devenaient que plus sombres. Les Space Angels étaient descendus sur ce monde, et tant qu’y vivraient des âmes impures, ils ne le quitteraient pas.
Une vingtaine d’entre eux, voilà tout ce qu’il restait du détachement envoyé purger cet endroit. Les murs de l’hôtel de ville tremblèrent, décrochant toujours plus de poussière.
« Il reviens frères ! Silence ! » Une ombre recouvrit le bâtiment. C’était un monstre. Tout fait d’acier et de mort, chaque parcelle de son corps était recouverte de runes impies, des tourelles et des créneaux jaillissaient sur toute sa coque. Arpentant l’avenue principale, le Titan Warlord dépassa la position des Space Marines, chacune de ses immenses foulées secouant la terre. Sans y faire attention, l’un des futs gigantesques qui lui tenaient lieux de bras éventra un gratte-ciel. Sans y prêter garde, le béhémoth continua sa route. Un soupir de soulagement traversa le groupe tandis qu’ils se détendaient.
Le capitaine Demos se releva, époussetant ses épaulières afin que rien ne vienne souiller le symbole de son chapitre. Il se tenait là où l’ancien gouverneur planétaire prononçait ses discours, devant lui descendaient des escaliers de marbres, autrefois d’un blanc immaculé. Des cadavres par dizaines jonchaient le sol, des renégats morts en tentant de les déloger. Aucun n’avait atteint le haut des escaliers. Depuis deux semaines, les renégats envoyaient des vagues toujours plus nombreuses contre eux.
-Kerius , des nouvelles de la flotte ? »
L’homme manipulait une balise de transmission, seul instrument susceptibles de traverser les barrages magnétiques renégats.
-Toujours aucune évacuation disponible pour le moment, tant que ce Warlord sera là aucun pilote ne s’approchera. »
-Quelle est la situation sur le reste de la planète ? »
-Les FDP regagnent du terrain. Une flotte de la Legio est en route, elle se trouve à moins d’un parsec, son arrivée est une question de jours. L’ennemi semble s’être retranché de façon à protéger cette ville. »
Un cri d’alerte fusa soudain : « Une nouvelle vague ! »
Jaillissant de toute part, des guerriers fanatiques traversaient les décombres pour fondre sur l’hôtel de ville. Leurs cris de guerre résonant de toute part fut brutalement noyé sous un déluge de bruits assourdissants alors que les Space Marines ouvraient le feu. Cinquante soldats brandissant des fusils lasers se ruaient vers eux. Aucun d’entre eux n’atteignit les marches.
-Ils sont à cours de vermine ou au contraire ils en ont trop ? » Plaisanta l’un des surhommes, soulevant un cœur de rire tendus.
Se retournant vers l’intérieur du bâtiment, le capitaine contempla la raison de leur présence, tout autant leur seul espoir de survie et l’objet qui les tueraient tous s’ils ne parvenaient pas à quitter ces lieux. Reposant sur un piédestal d’or, une épée à large lame renvoyait les faibles rayons rougeâtres du soleil. Il semblait que les traîtres étaient venus sur ce monde uniquement pour cette arme, cela expliquerait que le Titan ne les aient pas encore anéantit, après tant d’effort le général ennemi ne voulait pas risquer d’abimer la raison de sa venue.
Soudain, l’arme sembla miroiter. Fronçant les sourcils, Demos scruta la surface de sa lame. Des éclairs noirs couraient à toute sa surface, sa poignée trembla et l’arme pivota alors sur elle-même, sa poignée tournée vers l’extérieur. Suivant cette trajectoire du regard, le capitaine sentit ses deux cœurs marquer un temps d’arrêt. Des formes sombres, massives, semblables en tout point à celles de ses frères se déplaçaient rapidement entre les décombres des bâtiments alentours.
-A vos postes ! » Hurla t-il, une angoisse sourde nouant ses entrailles. Alors que chaque homme se relevait, les formes sortirent enfin de l’ombre pour se ruer sur eux. Des parodies de ce qu’ils avaient étés, moins que des hommes et pourtant tellement plus. Des runes décoraient leurs armures énergétiques et le feu marquait leurs couleurs. Des lentilles de lave en fusion rougeoyaient par dizaines alors que les Space Marines du Chaos chargeaient en hurlant leur haine, leurs bolters aboyant sans s’arrêter. Derrière eux, une véritable marée de corps se pressait, des cultistes si nombreux qu’il était impossible de les compter en si peu de temps. Des bolts frappaient les rangs des Marines renégats, dont plusieurs s’écroulèrent, les plaques de ceramite de leurs armures percées de trous fumants. Déjà l’un des Space Angels s’écroulait, le crâne réduit à une bouillie sanguinolente.
Les traîtres atteignirent le bas des marches et commencèrent à les gravir sans ralentir. A leur tête, un être démoniaque au long crâne allongé et enveloppé de flammes ardentes menait la charge.
-A vos lames ! Montrez à ces chiens ce que combattre signifie ! Pour Gladius, pour l’Empereur ! »
Vingt épées jaillirent de leur fourreau, une lumière dorée illuminait les défenseurs qui jetaient leurs bolters vides, se reflétant sur le métal de leurs armures et les faisant briller tels des dieux de guerre. Ils se tenaient épaules contre épaules, en demi-cercle en haut des marches, attendant sereinement la mort.Alors la vague fut sur eux. Les lames tronçonneuses rencontraient l’adamantium, Demos accueillit son premier adversaire d’un coup direct d’épée énergétique, lui ouvrant tout le plastron et sa gorge. Le guerrier n’était pas encore tombé qu’un deuxième se présenta. Tout autours de lui ses hommes recurent la charge et tinrent leur position, surclassant les traîtres qui étaient repoussés brutalement. Sauf en un point. L’horreur qui menait la charge avait déjà abattu deux hommes et les blessures ouvertes par ses victimes se refermaient déjà. Brisant le cercle, il s’avança vers l’arme, tendant la main vers elle. L’épée frémit et sembla sur le point de bondir dans sa main. Se débarassant de son adversaire d’un moulinet et projetant son cadavre sur ceux qui gravissaient encore les marches, Demos se rua vers le démon. La bête le sentit venir et se tourna vers lui, son regard de braise traversant ses lentilles et son âme, le capitaine tomba à genoux, brisé par une douleur innommable. Rien n’existait plus sinon la douleur. Il avait vaguement conscience du monstre qui s’approchait de lui d’un pas calme sans qu’il puisse réagir. Soudain, une image perça les ires de sa douleur. Son épée jonchant le sol, à ses cotés, l’aigle impérial que représentait sa garde semblait briller de milles feux sous la lueur d’un soleil couchant. Le monstre levait sa lame au dessus de lui en poussant un grognement de mépris. La lame s’abattit, roulant de coté Demos parvint à l’éviter. Sa main se referma sur la garde son épée. Surpris, le monstre ne vit pas le coup venir, se jetant sur lui le capitaine l’embrocha littéralement, le faisant basculer et le clouant au sol. Les flammes surnaturelles qui l’entouraient calcinaient son armure et sa peau. La bête gémit de douleur et tenta de se relever. Le capitaine s’abattit sur elle, son poing blindé frappa le crâne démesuré, disloquant les os. Une nouvelle foi le poing s’abattit, puis encore une autre et encore, jusqu’a ce qu’il ne reste presque plus rien du crâne de la créature. Poussant un gémissement de frustration, elle trouva la force de tendre sa main vers l’arme qui reposait sur le piédestal. L’épée fusa et se retrouva en un éclair dans sa main. Les flammes qui l’enveloppèrent devinrent alors noires et l’armure de Demos commença à fondre. S’écartant brusquement, il arracha son épée du ventre du démon qui se redressa d’un bond. Juste à temps pour se faire trancher la tête. Le corps resta debout un instant tandis que le crâne enflammée poussait un hurlement silencieux, avant de se consumer.
Titubant quelques instants, Demos se redressa, libéré de l’emprise de la bête. Levant haut son épée couverte de sang, il se tourna vers les combats qui faisaient toujours rages. Les hérétiques se pressaient autour de l’hôtel, dans le ciel, des trainées blanches fondaient vers le sol. La Legio était arrivée. Trop tard pour eux, mais assez pour empêcher que cet artefact ne soit emporté par des mains impies. Son regard se reporta sur ses hommes, luttant jusqu’aux derniers.
-Jusqu’à la mort ! Pour l’Empereur ! »