Chapitre IX : Une nouvelle menace
Un bruit de pas précipités s'approchait vers eux. Le Commissaire attendait devant la porte, sas mains refermées sur son lance-flamme. Jyff et Noram se tenait près des barricades, constituées de chaises et de tables. La porte était large et donnait sur un long couloir froid et gris, comme tout le bâtiment. La voix du gouverneur s'était tue et le silence régnait désormais, perturbée toute fois par quelques bips des machines en veille. Le bruit était proche. Réaffirmant sa prise sur son fusil laser, Jyff suait. Il faisait particulièrement chaud dans le centre de commandement. Un cri brisa soudain le silence, accompagné du bruit d'une course, ou d'une fuite plus exactement : Verbeck et Flams dépassèrent le cadran de la porte, tirant sur une cible invisible aux yeux du groupe du sergent.
"Verbeck, Flams, par ici ! Repliez-vous !" cria Noram.
Mais l'ennemi qui attaquait les deux cadiens les occupait au point de les rendre sourd aux paroles de leur sergent. Le commissaire se risqua dans le couloir pour récupérer les gardes. Lorsque son visage aperçut la menace, il devint livide comme jamais Jyff ne l'avait vu. Secouant la tête, Zenkar attrapa par la manche Flams et Verbeck, et les tira dans la salle, puis les poussa derrière les barricades. Il recula également jusqu'à la baie vitré qui donné sur la cour.
"Il n'y a pas d'autres issues ? S’enquit le commissaire, laissant percevoir de léger signes de panique.
_ Mais qui nous attaque, répondez ! S’énerva le sergent, en position accroupie derrière les tables posées à quelques mètres de la porte.
_ Des... choses que je n'avais jamais... par l'Empereur les voilà ! Paniqua Verbeck, pointant du doigt la seule et unique porte de la salle de contrôle.
Une machine squelettique se dressait, courbée, les dominants cependant tous de sa taille, sur le pas de l'ouverture. Une partie seulement de son visage était visible, dévoilant un œil vert et une bouche n'affichant aucune expression. Cette machine était vêtue de pans de peau, déchiqueté et laissant coulé à flot du sang sur le sol. Jyff comprenait enfin où se trouvait la peau des cadavres qui lui avaient semblait si particulier dehors. Ses mains finissaient par de longues griffes. Le monstre métallique s'avança lentement vers eux, boitillant légèrement, lui donnant un air d'autant plus terrifiant.
"On peut jouer sur sa lenteur pour passer derrière elle et s'enfuir et rejoindre les jeeps, proposa Jyff,
_ Mais t'es complètement malade ! Tu veux finir comme le propriétaire de cette peau ! Opposa Flams,
_ C'est notre seule chance, confirma Zenkar
La créature de métal balaya d'un revers la barricade, seule obstacle entre elle et le groupe.
"Fi, Gorbeck, préparez-vous pour un départ en urgence ! Cria dans la radio Noram.
_ Empereur ... bordel d'Empereur sauve-nous de ce truc !" Verbeck entama une véritable crise de panique.
Le bruit d'un moteur particulièrement endommagé attira l'attention du squelette.
"Allez maintenant courez ! fit Jyff en se lançant vers la porte.
La créature de métal s'interposa plus rapidement qu'il ne l'aurait cru entre lui et la porte. Le commissaire lui sauva certainement la vie en décochant un revers d'épée tronçonneuse dans le bras du squelette. Mais l'épée ne résista pas au choc et Zenkar se retrouva désarmé. Trois tirs de laser fit reculer la machine humanoïde, et elle se désintéressa du commissaire pour fixer Verbeck. Il était resté de l'autre côté, près des baies. Son visage était méconnaissable sous l'effet de la peur. Il délivra une nouvelle salve, et l'un des projectiles toucha l'épaule de Flams.
"Bordel mais qu'est-ce que tu fous ! Grogna sa cible
_ Allez-vous s'en tous, reculez ! Je veux plus vous voir !!!" paniqua Verbeck en accompagnant ses paroles d'une nouvelle salve qui les força à se mettre à couvert. Les lasers ne semblaient plus faire effet sur la machine qui était déjà au corps à corps avec le cadien. Le 127ème avait fait face à des spectacles atroces, mais celui-ci resta gravé dans la mémoire de Jyff. Jamais encore avant il n'avait assisté au dépeçage d'un être à moitié vivant. Le Sergent le tira finalement de la porte et tous s'enfuir vers le hangar. Au passage d'nu des couloirs, deux griffes sortirent soudain du sol. Le groupe les dépassa sans tarder, Flams aperçut tout de même derrière son épaule une nouvelle machine se levait du sol pour les prendre en chasse. Quand tous l'eu virent, ils forcèrent l'allure au aps de course.
Le Hangar était plus grand que ne l'avait pensé Jyff. Le leman Russ et deux jeeps étaient déjà opérationnels. Rapidement, la porte du Hangar s'ouvrit, laissant entrer une chaleur presque insupportable. A la même allure, Fi et Goberck prirent les commandes d'une jeep, Noram celles d'une autre et Jyff assura la conduite du Leman Russ qui transportait le commissaire et le blessé. Ils quittèrent ce fort en quelques secondes, mais les ennuis ne tardèrent pas à arriver : une nuée de scarabé sortant du sable, comme l'avait connu Jyff dans les ruines, les prirent en chasse dans le désert.